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Le développement de la recherche en éducation au Nicaragua

 

“Les décisions doivent être prises de manière non intuitive, mais basé sur la rigueur scientifique” 

La treizième édition des Conversations KIX a vu la participation de Rossny Antonio Peña Almanza, chef du département de recherche en éducation du ministère de l’éducation du Nicaragua, membre du Réseau des chercheurs en éducation du Nicaragua (RIENIC) et représentant du centre KIX LAC pour ce pays, qui a été interviewé par le Dr. Maciel Morales Aceitón, chercheur à KIX LAC.

Le réseau nicaraguayen de chercheurs en éducation a été créé dans le cadre d’un processus d’articulation et de recherche d’amélioration de la qualité. Il est composé de conseillers pédagogiques du ministère de l’éducation, de professeurs de l’enseignement fondamental, secondaire et supérieur et de professeurs de technologie nationale, de directeurs de centres éducatifs et d’étudiants. Tous sont axés sur le renforcement et le développement d’une culture de la recherche dans la communauté éducative du pays, par le biais de recherches sur la manière de répondre aux besoins et de formuler des projets et des programmes qui génèrent des changements significatifs dans le travail institutionnel de chaque sous-système éducatif. 

Selon Mme Peña Almanza, la recherche doit être une motivation en soi et doit être menée par des personnes intéressées par l’acquisition de nouvelles connaissances, c’est pourquoi il s’agit d’une des qualités fondamentales de tous ceux qui souhaitent appartenir au réseau. Le moyen d’entrer en contact avec le groupe et de devenir membre est de suivre un processus de sélection volontaire, qui se fait chaque année par un appel public à candidatures. 

Interrogé sur les limites au développement de la recherche en Amérique latine et dans les Caraïbes, le chercheur affirme que l’une des principales est l’absence d’une culture de la recherche, “nous nous sentons souvent à l’aise avec ce que nous faisons et nous ne remettons pas en question la façon dont les choses sont faites, et nous ignorons la recherche comme un besoin de fournir des solutions aux problèmes et, à partir de là, de générer de nouvelles connaissances et de contribuer à résoudre les besoins”.

Enfin, Mme Peña Almanza a invité les nouvelles générations à s’impliquer dans la recherche, soulignant l’importance des données et des études pour la prise de décision. De même, concernant le travail effectué par le ministère de l’éducation, il a souligné que “nous partageons notre expérience et espérons qu’elle aidera d’autres systèmes éducatifs, mais je crois qu’au niveau national et régional, il est nécessaire de renforcer la culture de la recherche chez les enseignants, car ce sont eux qui génèrent cette culture de la recherche à travers les processus d’apprentissage. Changeons la mentalité qui consiste à reproduire les connaissances mais à les générer, en encourageant les étudiants à s’impliquer dans la recherche dès l’enseignement de base, sans avoir l’impression que c’est quelque chose de traumatisant, mais en sachant que grâce à cela, on peut obtenir des résultats qui peuvent transformer la réalité d’une école, d’un quartier ou d’un pays tout entier”.   

Regarder la vidéo (en espagnol)

 

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